Au milieu du siècle dernier, à la suite des destructions dues à la hache et aux troupeaux, il ne restait plus sur l'Aigoual* qu'une faible couverture boisée. En 1865, après des inondations généralisées en 1856, furent décidés des périmètres de reboisement obligatoire. Les travaux, menés entre 1880 et 1907, sous la direction de George Fabre (acquisition de terrains et plantation sur plus de 10 000 hectares), mirent en œuvre le Pin à crochet, l'Epicéa, le Mélèze, le Sapin, le Hêtre, le Frêne. Une place importante fut donnée au Pin à crochet, très bien adapté aux crêtes (3 000 hectares). Sa couverture est aujourd'hui réduite : il a rempli son rôle pionnier en favorisant l'installation d'essences plus exigeantes (Sapin).

Les résultats sont remarquables : les cours d'eau sont assagis, le massif forestier reconstitué, qui couvre 16 000 hectares, est passé au stade de production; les travaux se poursuivent par enrichissement en Sapin, Epicéa et Hêtre. (...)
La grande œuvre de restauration des terrains en montagne se poursuit de nos jours et devra continuer à mobiliser l'énergie des forestiers.(...) Les forêts créées au titre de la restauration des terrains en montagne doivent être gérées et renouvelées régulièrement afin qu'elles jouent d'une manière pérenne leur rôle de protection, qu'il s'agisse du rôle général de régulation du régime des eaux ou du rôle de protection immédiate d'un intérêt économique ou humain identifié.