bac ES 2006 Asie - thème obligatoire

La communication nerveuse - Les drogues et le cerveau

document 1 : le point de vue d'un scientifique sur la classification des drogues

Il y a certes, aujourd'hui en France, 200 000 héroïnomanes, mais il y a aussi 3 millions d'alcooliques. Les fumeurs sont très nombreux et les utilisateurs chroniques de benzodiazépines -formule la plus fréquente entrant dans la composition des tranquillisants - représentent un tiers de la population adulte. Nous sommes aujourd'hui en mesure de comprendre comment les substances agissent et comment le corps, très précisément, réagit.

Tous les agents chimiques identifiés par la science agissent sur des récepteurs présents dans le cerveau. Le sujet, après consommation, devient très rapidement dépendant, dès lors qu'il s'administre lui même certaines substances. En effet, le point commun à tous ces agents chimiques est que l'accoutumance est créée par un élément du corps appelé la dopamine, stimulateur du plaisir. La dépendance suit donc une voie commune pour toutes les drogues, quelles qu'elles soient, douces ou dures, licites ou illicites ; scientifiquement, il est impossible de faire le tri.

document 2 : l'effet de quelques drogues sur la présence de la dopamine au niveau de ses récepteurs.

Alcool : blocage d'une enzyme responsable de la dégradation de la dopamine. Amphétamines : augmentation de la libération de dopamine et blocage de sa recapture.

Cannabis : augmentation de la libération de dopamine (faible).

Cocaïne : Blocage de la recapture de la dopamine. Nicotine : stimulation de récepteurs présents à la surface du neurone dopaminergique.

Opiacés : Inhibition des neurones inhibant la sécrétion de dopamine.

document 3 : Les variations de la dopamine : plaisir ou malaise.

La dopamine ne se borne pas à être un neuromédiateur important du plaisir. Elle peut être libérée en présence d'une récompense mais aussi d'un signal associé à cette récompense après une phase d'apprentissage. Si la récompense n'arrive pas malgré le signal annonciateur, l'activité neuronale descend au dessous d'un seuil, ce qui entraîne une sensation de malaise.
Ce seuil augmente de manière adaptative à la suite d'une ingestion chronique de produits provoquant des hausses répétées de dopamine. L'élévation chronique du seuil augmente la probabilité de se trouver dessous, donc la probabilité de se trouver en état de malaise.

Activité des neurones dopaminergiques (neurones libérant de la dopamine comme neurotransmetteur)

première question (12 points) - exploiter des documents

Montrez en vous aidant des informations extraites de l'exploitation des documents que l'abus de stupéfiants quels qu'ils soient enferme l'individu dans un piège biologique.

deuxième question (8 points) - mobiliser des connaissances

Faites un schéma fonctionnel d'une synapse dont le neurotransmetteur est la dopamine.

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