bac ES 2006 Pondichery - thème obligatoire

Procréation - Un savoir en discussion

document 1 : un savoir de référence solidement établi

Les cellules sexuelles de la femme se forment très tôt au cours de la vie embryonnaire et fœtale. Elles proviennent de grosses cellules, les cellules souches germinales, qui apparaissent dès la quatrième semaine de la vie embryonnaire à la face dorsale de l'intestin primitif. Pendant la cinquième semaine, ces cellules souches migrent et gagnent la région lombaire où se développent deux crêtes génitales qui prolifèrent. Leur poussée entraîne l'apparition des premiers follicules primordiaux reconnaissables à leur couronne de cellules. A cinq mois de vie intra-utérine, on évalue à quatre millions le nombre de follicules primordiaux. A sept mois, ils sont environ sept millions. A la naissance, ils ne sont plus que deux millions. Leur nombre diminue encore pour atteindre trois cent mille à sept ans (phénomène de l'atrésie folliculaire). La plupart d'entre eux ne seront pas utilisés. Les autres, environ trois cents, se développeront à partir de la puberté, à raison de quelques follicules par mois, un seul d'entre eux arrivant à maturité. Ce phénomène se poursuivra jusqu'à la ménopause.

document 2 : une recherche en cours

Le professeur Jonathan Tilly a annoncé fin juillet 2005 au congrès annuel de la Society for the Study of Reproduction qu'il existait, chez la souris adulte, une source d'ovocytes se trouvant à l'extérieur des ovaires, dans la moelle osseuse et dans le sang circulant.

De fait, le chercheur américain et ses collègues de la Harvard Médical School de Boston y ont découvert, grâce à des marqueurs génétiques, des cellules souches germinales, des précurseurs d'ovules. La démonstration expérimentale est sans appel : la greffe de la moelle osseuse ou de sang de souris normales dans des ovaires de souris rendues stériles par un traitement anticancéreux a permis d'obtenir, seulement vingt-huit à trente heures après la transplantation, de nombreux follicules dans lesquels se développent les ovocytes. Un succès équivalent a été vérifié chez des souris stériles génétiquement. «Face à cette découverte impressionnante, des doutes naissent. Les ovocytes issus de ces cellules souches germinales seront-ils fécondables ? Les gestations pourront-elles être menées jusqu'au terme ? Donneront-ils des souriceaux normaux ?» s'interroge Jacques de Mouzon, épidémiologiste de la fécondité à l'Inserm. Tilly travaille aujourd'hui pour répondre à ces questions.

Existe-il un mécanisme équivalent chez les femmes ? Selon le chercheur, elles présentent les mêmes marqueurs génétiques de cellules souches germinales. «Pour les 1 % de femmes ménopausées avant 40 ans, soit très précocement, ou rendues stériles par des chimiothérapies, ces résultats ouvrent la porte de tous les espoirs», commente Jacques de Mouzon. De dérives, aussi, «à la Antinori», ce gynécologue italien qui propose la maternité, même à un âge très avancé.

première question (10 points) - exploiter des documents

Schématisez l'expérience décrite dans le document 2.
En confrontant les informations contenues dans les textes des documents 1 et 2, précisez en quoi les travaux de recherche actuels remettent en question le savoir établi.

deuxième question (10 points) - mobiliser des connaissances

Après avoir indiqué les différents moyens chimiques pour éviter ou interrompre une grossesse et décrit succinctement leur mécanisme d'action respectif, expliquez pourquoi l'avortement ne constitue pas un moyen de contraception.

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