A Lorient, (...) un millier d'habitants ont décidé de récupérer l'eau de pluie pour alléger leur facture. (...) Ils l'utilisent sans complexe pour laver leur voiture et arroser leur jardin. Aidés par la municipalité ils ont placé sur la gouttière de leur pavillon une dérivation qui conduit l'eau à un bac. D'une contenance de près de 500 L, celui-ci est opaque pour empêcher la prolifération bactérienne et les pontes de moustiques. (...)
«Rien n'empêche d'utiliser les eaux pluviales pour les usages domestiques, mais pour l'instant, les autorités sanitaires françaises (...) sont réticentes. Elles se demandent si ces eaux dites grises, parce qu'elles n'ont subi aucun traitement ne sont pas porteuses de germes et veulent par conséquent connaître le niveau de contamination avant de donner un avis. Même si en l'état rien n'empêche d'utiliser l'eau de pluie pour des usages domestiques. »(...) Il est exact qu'en tombant la pluie lessive l'air et se charge de pollutions diverses comme celles des hydrocarbures imbrûlés émis par les voitures ou les usines, ou encore des pesticides épandus sur les terres agricoles.
Il paraît par conséquent évident que l'eau de pluie est impropre à la consommation humaine c'est à dire, selon la réglementation européenne, aux usages alimentaires (boisson, nettoyage des ustensiles en contact avec les aliments) et sanitaires (lessives, soins corporels...). Elle peut en revanche être utilisée pour le lavage des voitures (...) et les toilettes.

(...) L'eau douce est un bien rare dans beaucoup de régions du monde. Alors, des chercheurs du laboratoire Systèmes physiques de l'environnement, à Corte, et du Laboratoire de physique et mécanique des milieux hétérogènes de Paris se sont mobilisés. A leur actif, un procédé de récolte de la rosée : des peintures et films radiatifs, qui favorisent la condensation de l'eau de l'atmosphère (...).
Une partie de cette eau se condense au petit matin en rosée, de fines gouttelettes qui se sont déposées sur les objets plus froids que l'air ambiant. (...)
Des centaines d'échantillons de différentes origines géographiques sont passés au crible d'études chimiques et bactériologiques. Résultat : aucune trace de contaminant dans l'eau. Pour respecter les normes de qualité imposées par l'Organisation mondiale de la santé, l'eau condensée sur des structures à l'air libre doit cependant être filtrée et désinfectée, par précaution.