bac S septembre 2003 métropole - barème officiel

Partie 1 : (10 points) Immunologie (sujet)

  points
Les notions listées ci-dessous sont celles exigées mais n 'impliquent en aucun cas une démarche.
Le rôle essentiel des lymphocytes :
Des LT8 et LB sont sensibilisés par un contact avec l'antigène qu'ils reconnaissent grâce à des recepteurs specifiques. (Les mécanismes de la reconnaissance des antigènes par LB et LT8 ne sont pas attendus).

Au cours d'une phase d'amplification, des LT8 se differencient en LTc et des LB en plasmocytes secréteurs d'anticorps spécifiques de l'antigène. II s'ensuit une expansion clonale de tous ces lymphocytes sélectionnés.

Les effecteurs des réponses immunitaires acquises sont les LT cytotoxiques (LTc) responsables de la lyse de cellules infectées, ou les anticorps, molécules sériques qui neutralisent les antigènes.

L'expansion clonale et la différentiation des LB et des LT8 sont stimulées par des interleukines, molécules secrétées par des LT4. Ces LT4, spécifiques de l'antigène, sont eux-mêmes devenus secréteurs d'interleukine à la suite de l'entrée de l'antigène dans l'organisme.

Les LT4 ont done un rôle pivot dans la coopération cellulaire sans laquelle la réalisation des défenses est impossible.

Chez l'individu atteint du SIDA :
Le VIH envahit les LT4 (mais aussi les macrophages, les monocytes) après ancrage à la protéine membranaire CD4 du LT4.
Le virus se reproduit, est dissemine, envahit d'autres cellules LT4
Les LT cytotoxiques vont eux-mêmes détruire ces LT4 infectés.
La destruction des LT4 conduit à une diminution progressive de leur nombre, puis à leur disparition massive et ainsi à l'arrêt de la coopération cellulaire.

II n'y a plus possibilité de défenses immunitaires : c'est alors qu'apparaissent les maladies opportunistes causées par d'autres agents pathogènes (cancer de la peau, pneumonie etc.)




0,5


1


1

1


1




2





0,5
Schémas reprenant les explications de l'exposé.
Les schémas exigés seront présentes globalement ou répartis dans le développement.


1,5
  • Présence d'une introduction, comprenant plusieurs des parties suivantes :
    - présentation générale du thème scientifique et positionnement du sujet dans ce thème : immunité et défense contre éléments étrangers / les agresseurs...
    - définition de quelques termes clés (sans anticiper sur le développement) : virus du SIDA, maladies opportunistes...
    - formulation de problème(s) en relation directe avec le sujet posé : comment expliquer I'apparition...
    - annonce du plan.
  • Développement structuré, au moins par l'individualisation de paragraphes, (éventuellement de phrases de liaison). Les titres ou explications doivent faire référence au problème posé dans le sujet, et non à une restitution théorique de parties du cours.
  • Présence d'une conclusion comprenant plusieurs des parties suivantes :
    - résumé de la réponse fournie au problème posé par le sujet;
    - signification des faits étudiés : cause réelle de décès des individus atteints...
    - ouverture vers d'autres aspects, scientifiques, humains, sociaux : recherche de vaccins, personnes résistantes, trithérapie...
    - référence à d'autres aspects du thème scientifique, formulation éventuelle de nouveaux problèmes : modes de reconnaissance, différence de durée de la période silencieuse...
1,5

Partie 2.1 : (4 points) Procréation (sujet)

points Saisies de données Déductions et mise en relation avec les connaissances points
0,75 On observe une faible secrétion de LH par l'hypophyse, suivie d'un pic de LH le 13e jour; ensuite, le taux de LH chute pour revenir à des valeurs faibles mais jamais nulles.
Parallèlement, la secrétion d'oestradiol augmente régulièrement pour arriver à un maximum au 12e jour. Cette secrétion diminue alors pour se stabiliser à des valeurs moyennes (50 a 100 pg.mL-1) jusqu'à la fin du cycle.
L'ovulation a lieu le 14e jour.
Synchronisme des évènements : le pic d'oestradiol du 12e jour entraine le pic de LH du 13e jour. Ce dernier est suivi de l'ovulation le 14e jour. 0,75
0,5 Les injections apportant une quantité supplémentaire d'oestradiol entre le 7e et le 10e jour sont suivies un pic de LH prématuré le 11e jour De fortes doses d'oestradiol commandent la production par l'hypophyse d'une forte quantité de LH (pic) conduisant à l'ovulation. 1
  Synthèse : l'augmentation du taux d'oestradiol produit dans le sang par le follicule ovarien à partir du 10e jour stimule l'hypophyse et provoque une libération accrue de LH le 13e jour ; ce pic de LH entraine l'ovulation. C'est bien le follicule ovarien mûr qui provoque le pic de LH ovulatoire. 0,5
  Qualité de la structuration de l'argumentation 0,5

Partie 2.2 : Enseignement obligatoire (6 points) La mesure du temps dans l'histoire de la Terre et de la vie (sujet)

points Saisie des données Interprétation points
0,5 document 1 : difficulté de séparer les cristaux provenant du soubassement granitique. Une seule phase de mise en place des projections de ponces.
Les projections contiennent deux types de constituants d'âges différents.

0,5
1 document 2 : les projections de ponces sont intercalées entre des terrains différents :
(1) entre granite (couvert) et coulée A (couvrante);
(2) entre coulée B (couverte) et coulée A (couvrante);
(3) entre Miocène (couvert) et coulée C (couvrante).
Les ponces sont postérieures aux terrains qu'elles recouvrent et antérieures aux terrains qui les recouvrent. 0,5
0,5 document3 : la datation des coulees est précise. La datation des ponces est très variable en fonction des échantillons.    
    document 2 / document 3 : la datation des coulées et du granite permet de préciser l'age des ponces par chronologie relative :
(1) -300 Ma <    < -2,17 Ma
(2)  -3,4 Ma <    < -2,25 Ma
(3)     -6 Ma <    < -2,25 Ma
1
    document 1 / document 3 : les ponces contiennent des mineraux (riches en potassium) beaucoup plus anciens (granite : -300 Ma) qui rendent impossible une datation absolue fiable par la méthode potassium-argon. 1
  document 1 / document 2 / document 3 : (projections en une seule phase) On retient la limite inférieure la plus récente et la limite supérieure la plus ancienne, soit : -3,4 Ma <    < -2,25 Ma 0,5
  Synthèse : dans le cas des ponces, mélange de matériaux d'âges différents et difficiles à séparer, la chronologie relative, combinée à la datation absolue, est plus fiable que la datation absolue seule. 0,5

Partie 2.2 : Enseignement de spécialité (6 points) Du passé géologique à l'évolution future de la planète (sujet)

Réponses attendues points
Evolution du climat :
document 1 : Dévonien

Saisie des données :
Abondance d'évaporites (1a) caractérisant une évaporation intense, en Amérique du Nord, Europe occidentale et orientale, Australie, continents à l'époque largement répartis de part et d'autre de l'équateur (1b).
Absence de traces glaciaires (tillites), y compris sur des continents qui étaient à l'époque au pôle.
Déductions : Les deux indices indiquent un climat chaud et aride, probablement généralise, au Dévonien.
0,75

0,5
document 2 : Carbonifère
Saisie des données :
Présence de tillites, donc de calottes glaciaires, en Amérique du Sud, Afrique, Inde, Australie (2a), continents à l'époque regroupés au pole Sud (2b).
Abondance des bassins houillers, témoignant de la présence de forêts denses donc d'un climat chaud et humide, en Amérique du Nord et en Europe, continents à l'epoque regroupés au voisinage de l'équateur (2b).
Déductions : Les deux indices témoignent d'une zonation climatique nette entre des pôles aux températures très froides et une zone équatoriale et tropicale chaude et humide.
0,75


0,5
Mise en relation des données des documents 1 et 2 : du Dévonien au Carbonifère, l'évolution du climat correspond à un refroidissement net aux pôles. La zone intertropicale reste chaude, mais devient humide. Le climat global de la Terre se refroidit. 0,5
Explication des modifications :
Saisie de donnees :
document 2b : formation de la chaine Hercynienne pendant le Carbonifère. Le charbon est riche en matières organiques.
0,5
Saisie et mise en relation de donnees :
document 3 : bilans d'altération des minéraux des chaines : l'altération d'une mole de Feldspath calcique consomme 2 moles de CO2 et produit 2 moles d'ions hydrogénocarbonate et une mole d'ions Ca2+. Leur précipitation en carbonate libère une mole de CO2. Le bilan se traduit par la consommation d'une mole de CO2 prélevée dans I'atmosphère.
Pour le pyroxène : 2 moles de CO2 consommées, 1 mole de CO2 produite par la précipitation. Le bilan est un prélèvement d' une mole de CO2.
L 'altération des mineraux (silicates) représente donc un puits à CO2.
1
Connaissances fondamentales :
La matière végétale est élaborée à partir du CO2 atmosphérique au cours de la photosynthèse. Cette matière organique ne sera pas oxydée par les micro-organismes, ce qui déséquilibre le cycle du carbone (1).
Le charbon est un puits à CO2.
Le CO2 est un gaz a effet de serre.
1
Synthèse :
L'altération de la chaine Hercynienne et la formation de vastes gisements de charbon ont contribué à faire baisser le taux de CO2 atmosphérique.
Moins de CO2 entraine une baisse de l'effet de serre, donc un refroidissement du climat.
0,5

(1) Note personnelle : on peut regretter l'absence d'information sur ce point dans le document 3, ce qui introduit une dyssimétrie par rapport à l'altération des silicates et pouvait inciter à l'oubli.

l'original au format .pdf (CRDP de Rennes) © www.education-gouv.fr
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