bac S 2017 Pondichery
Partie 2.2 : Enseignement obligatoire (5 points) Génétique et évolution: une nouvelle espèce d'hominidé: Homo naledi
En octobre 2013, une équipe de scientifiques américains a découvert dans une grotte d'Afrique du Sud plus de 1500 ossements fossilisés appartenant à une quinzaine de grands primates. Selon Lee Berger, le responsable de cette équipe, il s'agit d'une nouvelle espèce du genre Homo, baptisée
Homo naledi.
Mais, tous les spécialistes n'approuvent pas cette classification. C'est le cas du paléontologue français Yves Coppens qui déclarait en 2015, dans les colonnes du journal le Monde : «L'
Homo en question n'est, bien sûr, pas un
Homo (...) mais un australopithèque de plus».
A l'aide de l'exploitation des documents mise en relation avec vos connaissances, montrez que la place d'Homo naledi est encore discutable dans le genre Homo.
Votre réponse intégrera le tableau comparatif donné en annexe, que les scientifiques ont commencé à remplir à partir de l'analyse des ossements retrouvés d'Homo naledi, et que vous compléterez.
document 1 : comparaison du diamètre de la première molaire d'Homo naledi avec celui d'autres espèces fossiles
document 2 : comparaison du volume de l'encéphale d'Homo naledi avec celui d'autres espèces fossiles
document 3 : quelques caractéristiques des os de la jambe d'Homo naledi
document 3a : vue antérieure de la partie supérieure du fémur d'un Homo naledi, comparée à celle de deux autres espèces
d'après Pour la science.
Pour comparer cette partie supérieure du fémur, les scientifiques utilisent deux critères:
- la tête du fémur qui peut être réduite ou élargie,
- le col du fémur qui peut être court ou long.
document 3b : longueur maximale du tibia d'Homo naledi, comparée à celle d'autres Primates
document 4 : pied d'Homo naledi, comparé à celui d'autres Primates
Chez
Homo naledi, les os représentés en blanc n'ont pas été retrouvés.
Chez le Gorille:
- le premier métatarsien s'écarte des autres, il s'agit d'une adaptation au grimper arboricole;
- les tarsiens représentent à peine 1/3 de la longueur du pied contre 1/2 chez Homo sapiens.
Chez
Homo sapiens le fait que les tarsiens représentent la moitié de la longueur du pied rend ce dernier rigide ce qui confère une aptitude à la course.
d'après L. Berger et al.. 2015.
eLife. doi:
10.7554/eLife.09560 et le site
évolution-biologique.org
document 5 : comparaison de l'arcade dentaire de la mandibule inférieure d'Homo naledi avec celle de trois Primates
Les lignes tracées sur les arcades dentaires représentent le positionnement des dents (de la canine à la dernière molaire), sur la mandibule inférieure. La comparaison de l'arcade dentaire se réalise en fonction de ce critère. Ainsi, les dents sont positionnées soit sur des droites parallèles, soit sur des droites divergentes (de degré variable).
document 6 : l'importance de la datation d'Homo naledi
Les fossiles d'
Homo naledi n'ont pas encore pu être datés. Or, cette datation pourrait s'avérer déterminante pour la classification.
En effet, si tous les paléontologues s'accordent à dire que cette nouvelle espèce n'appartient pas au genre
Paranthropus, ils hésitent toujours entre le genre
Australopithecus et le genre
Homo.
La frise indique les périodes d'existences des principales espèces de chacun de ces trois genres.
P = genre
Paranthropus
H = genre
Homo
A = genre
Australopithecus
d'après La Recherche, hors-série mars-avril 2016