Cet examen influence la façon de faire la classe, limite le temps disponible et constitue une préoccupation permanente de l'enseignant (à défaut d'être celle de ses élèves) et que ce n'est pas toujours pour le meilleur [voir
Se préparer au baccalauréat S en SVT].
Comme les activités décrites dans la banque ne manqueront pas d'être utilisées pendant l'année, comme simple source d'inspiration ou dans un but de bachotage, ou pire comme modèle, il convient d'en souligner la particularité. Ce qui suit est un point de vue personnel, mais vous trouverez ailleurs des commentaires plus officiels
(1).
Je ne discuterai pas ici de la pertinence de l'évaluation de performances (car il s'agit bien d'évaluer des perfomances et non des capacités), sur un unique sujet tiré au sort, parce ce que le principal mérite de cette évaluation est d'abord d'exister et de constituer une reconnaissance d'activités pratiques auxquelles nous sommes tous très attachés. A nous d'en assurer une réalisation dans laquelle élèves et enseignants trouveront leur intérêt.
La banque de données est conçue pour une évaluation sommative. Dans l'évaluation des acquis méthodologiques, l'élève peut se trouver en situation de
reproduire une manipulation déjà réalisée , ou de
produire une manipulation plus ou moins nouvelle à partir d'un protocole donné. Pour le moment aucun sujet de la banque ne propose de d'
inventer un protocole et les protocoles fournis sont assez pointillistes (il s'agit là de la limite de ce type d'évaluation, compte tenu du bachotage possible). Le questionnement porte sur la compréhension de la problématique et suppose que l'élève ait déjà abordé (en TP ou en cours) les concepts (les connaissances) mis en jeu.
Au contraire,
les TP réalisés au cours de l'année constituent des situations d'apprentissages dans lesquelles l'évaluation joue un rôle très différent. Comme nous l'avons déjà écrit ailleurs sur ce site,
l'objectif d'un apprentissage n'est ni le savoir, ni le savoir faire, mais la prise de conscience des opérations qu'il faut faire pour y parvenir. Ce qui ne veut pas dire, bien au contraire qu'il ne faille pas évaluer, mais qu'ici l'évaluation doit d'abord conduire à la prise de conscience. La meilleure façon d'y parvenir est d'abandonner la préoccupation de la mesure (celle de la performance de l'élève), comme l'a souligné Jean Cardinet
(2).