bac S 2007 Madrid

Partie 2.2 : Enseignement obligatoire (5 points) Parenté entre les êtres vivants actuels et fossiles - Phylogenèse - Evolution

Une équipe australo-indonésienne a découvert en 2004 un fossile très complet d'Homininé (nommé LB1) dans une grotte de l'île de Florès en Indonésie. Cette découverte a été complétée peu après par la mise à jour, dans la même grotte, des restes de cinq autres individus de la même espèce.

Justifiez, par une analyse détaillée des documents fournis, pourquoi les découvreurs du fossile LB1 proposent de créer une nouvelle espèce baptisée Homo floresiensis, rangée dans le genre Homo et considérée comme descendant d'Homo erectus sur l'île de Florès.

document 1 : données relatives à Australopithecus, Homo erectus et Homo sapiens

Australopithecus Homo erectus Homo sapiens
forme du crâne
Boîte crânienne épaisse épaisse fine
Volume crânien 450 à 530 cm3 800 à 1 200 cm3 1 300 à 1 500 cm3
Volume crânien 450 à 530 cm3 800 à 1 200 cm3 1 300 à 1 500 cm3
Taille adulte 1,05 à 1,30 m 1,55 à 1,65 m 1,60 à 1,80 m
Outils produits Aucune fabrication d'outils de pierre n'est avérée
Maîtrise du feu Non Oui Oui
Langage articulé Non Probable Oui
d'après www.talkorigins.org, www.fcvnet.net/~crearcheo et Sacchi 1986.

document 2 : répartition dans l'espace et le temps d'Australopithecus, Homo erectus, Homo sapiens et Homo floresiensis


document 3 : caractéristiques du fossile nommé LB1 (une femelle adulte) trouvé sur l'île de Florès

aspect physique

Volume crânien : 380 à 530 cm3
Boite crânienne épaisse
Taille : entre 1,06 et 1,20 m

d'après Brown P. et al.. 2004. Nature, octobre.

Outils trouvés avec LB1

d'après Morwood M.J. et al.. 2004. Nature, octobre.

«(...) lors des fouilles qui ont mis à jour Homo floresiensis, des outils bien plus élaborés ont été trouvés au milieu de restes d'éléphants nains (...). Pour les découvreurs, cela suggère que Homo floresiensis était un chasseur d'éléphants nains. S'il est possible qu'un seul individu ait pu venir à bout d'un jeune éléphant nain, les restes de spécimens adultes pesant jusqu'à une demi tonne laissent penser que les petits hommes de Florès pratiquaient une chasse coordonnée, une activité qui (...) nécessitait un langage. Des restes d'animaux carbonisés ont aussi été retrouvés dans la caverne : la cuisine faisait partie du répertoire culturel d'Homo floresiensis.»

d'après Wong K.. 2005. Pour La Science, mars.

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