TP : Mendel et la transmission des caractères héréditaires (documents) 

Des débuts de la génétique aux enjeux actuels des biotechnologies
 
  1. TP; recherches sur les hybrides végétaux : extrait, complément; matériel
Avant Mendel : la théorie de la pangénèse (et celle de la préformation) 

De multiples théories ont été élaborées pour expliquer la ressemblance entre descendants et parents. La plus intéressante est celle de la pangénèse, formulée pour la première fois par Hippocrate. Dans cette théorie, des fluides se forment dans tous les organes du corps et se rassemblent dans les organes reproducteurs pour déterminer les caractéristiques de l'enfant (chaque partie du corps se reproduit elle-même, d'ou le nom de pangénèse). Pour Hippocrate, la lutte entre les fluides masculins et féminins est incertaine, ce qui permet d'expliquer les variations observées d'une génération à l'autre.

 hartsoeker
Parmi les théories beaucoup moins pertinentes, celle de la préformation : l'individu est déja présent (en miniature) avant la fécondation, dans le spermatozoïde ou dans l'ovule. La théorie de la préformation implique obligatoirement une inégalité des sexes dans la contribution à la génération suivante puisque l'individu nouveau ne peut être préformé deux fois (une fois dans chaque parent).

Pour Leeuwenhoek (1678), Leibniz et d'autres, l'oeuf (l'ovule) n'est qu'un milieu nutritif pour le spermatozoïde. Le spermatozoïde est cet homoncule dans lequel l'être est préformé (illustration ci-contre).

Au contraire pour Bonnet (1762) c'est l'ovule qui contient l'être préformé. Cet auteur formule une hypothèse complémentaire, celle de l'emboîtement des germes : l'ovaire initial d'Eve, la mère de toute l'espèce humaine, aurait contenu les germes de tous les êtres humains. Comme des poupées russes, ils auraient été emboîtés les uns dans les autres. Ils forment une fille d'attente. Ils sont d'autant plus petits qu'ils sont appelés à naître tardivement par rapport à La Création divine de la première femme.



La théorie de la pangénèse est reprise avec quelques perfectionnements, par exemple par Darwin : les fluides deviennent des gemmules émises par chaque cellule (ces particules seront appelées plus tard pangènes par De Vries, puis gènes). Mais avant Mendel, on considère généralement que les particules se mélangent. La difficulté est que ce mélange devrait conduire, après peu de générations, à des populations uniformes.

Le travail de Mendel va montrer que les caractères différentiels des parents ne s'assemblent que temporairement. Ainsi, l'hybridation ne peut être la source de nouvelles espèces.

Tant que les mutations ne seront pas découvertes, le mécanisme créateur de caractères nouveaux, nécessaire à la théorie de l'évolution, restera une grande interrogation.

 Références

Darwin C.. 1868. in The Variation of animals and plants under domestication. London, Murray. www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expo/tempo/defis/histoire/medias2gb/DarwinGB.rtf, copie locale, texte intégral : pages.britishlibrary.net/charles.darwin/texts/variation/variation_fm1.html

accueil > terminale S > histoire de la génétique > 5754 107