TP : Mendel et la transmission des caractères héréditaires
extrait de : Recherches sur les hybrides végétaux (fin)
Cette partie est hors programme
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Parmi les graines rondes et jaunes 11 ne levèrent pas, et 3 plantes n'arrivèrent pas à fructification. Parmi les plantes restantes :
elles restaient constantes : ab. Les descendants des hybrides se présentent donc sous 9 formes différentes dont quelques-unes en quantités très inégales. En les groupant ou en les rangeant par ordre, on obtient :
La première comprend celles désignées par AB, Ab, aB, ab ; elles ne possèdent que des caractères constants et ne changent plus dans les générations suivantes. Chacune de ces formes est représentée 33 fois en moyenne. Le second groupe contient les formes ABb, aBb, AaB, Aab ; elles sont constantes par un caractère, hybrides par l'autre, et ne varient, dans la génération suivante, qu'en ce qui touche ce dernier. Chacune d'elles apparaît en moyenne 65 fois. La forme AaBb se trouve 138 fois, elle est hybride par ses deux caractères et se comporte exactement comme les hybrides dont elle provient. Si l'on compare le nombre des formes dans les trois subdivisions, on doit admettre le rapport moyen 1 : 2 : 4. Les nombres 33, 65, 138 donnent des valeurs très suffisamment approchées de 33, 66, 132. La série des formes évolutives comprend donc 9 termes dont 4 s'y trouvent chacun une fois et sont constants par leurs deux caractères : les formes AB et ab sont semblables aux espèces souches; les deux autres représentent les autres combinaisons constantes que l'on peut encore obtenir de la réunion des caractères A, a, B, b. Quatre termes figurent chacun deux fois et sont constants par un caractère, hybrides par l'autre. Un terme apparaît quatre fois et est hybride par ses deux caractères. Par conséquent, la descendance des hybrides, quand des caractères différentiels de deux sortes se trouvent groupés chez ceux-ci, est représentée par l'expression : |
145 150 155 160 165 170 175 |
La première et la deuxième expérience avaient surtout pour but de reconnaître la nature des cellules ovulaires hybrides, tandis que la troisième et la quatrième portaient plus spécialement sur le pollen. Il ressort de l'exposé précédent que la première et la troisième expérience, de même que la deuxième et la quatrième, devaient fournir des combinaisons tout à fait semblables ; de plus, le résultat devait être en partie appréciable dès la deuxième année pour ce qui est de la forme et de la coloration des graines provenant de fécondation artificielle. De la première et de la troisième expérience il résulte que les caractères dominants de forme et de couleur A et B sont en partie constants, en partie en combinaison hybride avec les caractères récessifs a et b ; c'est pourquoi ils doivent imprimer leur marque distinctive à toutes les graines. Celles-ci devaient donc, si la supposition était exacte, affecter la forme ronde et la couleur jaune. Par contre, dans la deuxième et la quatrième expérience, l'une des combinaisons est hybride par la forme et la couleur, les graines sont alors rondes et jaunes, - une autre est hybride par la forme et constante par le caractère récessif de couleur, les graines sont alors rondes et vertes ; - la troisième est constante par le caractère récessif de forme et hybride par la couleur, les graines sont alors anguleuses et jaunes ; - la quatrième est hybride par ses deux caractères récessifs, d'où des graines anguleuses et vertes. On devait donc, dans ces deux expériences, s'attendre à quatre sortes de graines : rondes jaunes, rondes-vertes, anguleuses-jaunes, anguleuses vertes. La récolte correspondit entièrement aux prévisions On obtint : dans la 1re expérience 98 graines toutes rondes jaunes. 2e expérience 31 graines rondes jaunes, 26 rondes vertes, 27 anguleuses jaunes, 26 anguleuses vertes. 3e expérience 94 graines toutes rondes jaunes. 4e expérience 24 graines rondes jaunes, 25 rondes vertes, 22 anguleuses jaunes, 27 anguleuses vertes. L'expérience justifie donc cette hypothèse que les hybrides du genre Pois produisent des cellules germinatives et polliniques qui, d'après leurs propriétés, correspondent, en nombre égal, à toutes les formes constantes qui proviennent de la combinaison des caractères réunis par la fécondation. Cette proposition fournit une explication suffisante de la diversité des formes chez les descendants des hybrides, ainsi que des rapports numériques que nous observons entre elles. |